Epsilon, ...
- Epsilon !
Epsilon (majuscule Ε, minuscule ε), en grec ἒ ψιλόν (« e simple »), est la cinquième lettre de l’alphabet grec. Dans la numération grecque, epsilon vaut 5.
La lettre E de l’alphabet romain et son équivalen Ié dans l’alphabet cyrillique découlent d'epsilon.
La minuscule, ε est utilisée pour :
- Un nombre très proche de zéro en mathématiques
- La limite ordinale de la suite ω,ωω,ωωω,... dans la théorie des jeux
- La précision d'une donnée en calcul
- Une chaîne vide en programmation informatique
- Le symbole d'appartenance, surtout dans les anciens documents (notation introduite par Peano en 1888). De nos jours, on écrit ∈ au lieu de ε
- L'opérateur correspondant aux fonctions de choix en logique
- Dans la théorie des automates, une transition qui n'implique aucune intervention.
- Zêta !
Zêta ou dzêta (capitale Ζ, minuscule ζ), en grec ζῆτα, est la sixième lettre de l’alphabet grec. En numération grecque, zêta vaut 7.
Le Zêta grec dérive du Zayin de l’alphabet phénicien.
- Eta !
Êta (capitale Η, minuscule η), en grec ἦτα, est la septième lettre de l’alphabet grec. En numération grecque, il vaut 8.
Êta était prononcé /e/ long ouvert dans l’alphabet ionien, adopté par Athènes. Mais dans des modèles archaïques d’alphabet grec (dont l’alphabet attique), on utilisait la même lettre pour le phonème /h/. C’est cette dernière valeur qui s’est transmise, via l’alphabet étrusque, à l’alphabet latin, d’où notre lettre H h actuelle.
La majuscule Η est utilisée pour représenter :
- En critique littéraire, le texte alexandrin (de Hesychius, son éditeur originel supposé).
- En statistiques, le Η2 est le « coefficient partiel de regression ».
La minuscule η est utilisée pour noter :
- En physique, l'index de réfraction d'un milieu (bien que la lettre n soit aujourd'hui plus utilisée que le symbole grec) ;
- En mathématiques analytiques, η est le partenaire de Y, par exemple :
- En physique des particules, η désigne le Méson
- Thêta !
Thêta (capitale Θ, minuscule θ ou ϑ), en grec θῆτα, est la huitième lettre de l’alphabet grec. Numériquement, il représente la valeur 9.
Thêta se prononçait comme un t aspiré [tʰ] dans le grec ancien, mais plus tard le son changea en [θ], c’est-à-dire comme le « th » dans l’anglais think ou thanks, et elle est actuellement prononcée de cette façon dans le grec moderne. Sa forme minuscule calligraphique est ϑ.
La capitale Θ est utilisée pour noter :
- En mathématiques financières, Θ est la dérivée du prix d'une option par rapport au temps ;
- Θ est le symbole du Jour de la Terre ;
La minuscule θ est utilisée pour noter :
- En mathématiques, il existe des fonctions theta ;
- En physique-chimie pour noter une température, en degré Celsius, T étant utilisé pour les températures absolues (en kelvin)
- Iota!
Iota (majuscule Ι, minuscule ι), en
Iota est prononcé comme un i français (ou en anglais ee). Il existait en ancien grec une distinction entre le iota long (noté ῑ en métrique) et le iota court (ῐ), mais cette différence n’existe plus en grec moderne.
Iota (Ι, ι) sert également à la formation de diphtongues. À la suite de voyelles courtes, il est prononcé et écrit normalement (Αι/αι, Ει/ει, Οι/οι). Après une voyelle longue, le iota n’était plus prononcé, et on écrivait en orthographe polytonique un iota souscrit, c’est-à-dire un petit ι écrit sous la voyelle, par exemple : ᾳ (alpha minuscule + iota souscrit), ῃ (êta minuscule + iota souscrit), ῳ (oméga minuscule + iota souscrit) ; en revanche, en majuscule, on met à côté de la lettre un iota de taille normale, mais non prononcé, appelé iota adscrit, par exemple : ᾼ (alpha majuscule + iota adscrit), ῌ (êta majuscule + iota adscrit), ῼ (oméga majuscule + iota adscrit).
La minuscule ι est utilisée pour noter :
-
- désigne l'unique objet qui possède la propriété P.
- Ainsi la notation équivaut à .
-
On utilise aussi parfois iota pour exprimer quelque chose de très petit, car c'est la lettre la plus petite de l’alphabet grec.
Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.
L'expression « ne pas varier d'un iota », pour signifier « refuser tout changement, même minime », est probablement une allusion à la controverse du iota au Ier concile de Nicée, où s'opposaient les nicéens, partisans de dire que le Fils est de même nature (homoousios) que le Père, et les (semi-)ariens, partisans de dire que le Fils est de nature semblable (homoiousios) au Père. Les derniers furent finalement excommuniés.